Revue de presse
Les Tablettes des Chanteroels
Les phonogrammes ou le son des mots
Aux pieds de la lettre (Septembre 2003)
Tout système de signes vocaux ou graphiques, tout contenu de l’expression orale ou écrite appartient au langage. Les écritures alphabétiques sont des phonogrammes. C’est-à-dire en linguistique, des signes graphiques qui représentent un son ou une suite de sons. En ce sens, le phonogramme s’oppose à l’idéogramme qui, lui, est un signe graphique représentant un mot, c’est-à-dire la projection d’une idée, et plus généralement, un objet ou un concept relatif à la vie quotidienne. En résumé : passer de l’idéogramme au phonogramme, c’est glisser de l’écriture de choses, à l’écriture de mots.
L’écriture chinoise est par exemple idéogrammatique, ce qui impose à ceux qui l’utilisent une instruction et une pratique considérable, car il faut au moins connaître 3600 signes pour l’écrire, alors que les écritures européennes ou arabes sont phonographiques, et là, il suffit de connaître une vingtaine de lettres.
Dans notre alphabet, la représentation de la tête de boeuf (Aleph), a produit le phonogramme “A”, et donc, la lettre A…