Photographies

Les Tablettes des Chanteroels

Nous présentons ici quelques clichés des tablettes des Chanteroels, un aperçu du contenu du Manuscrit Apocryphe, ainsi que des vitraux de l’artiste chinois Zhou Jinde. Inspiré par les idéogrammes qui couvrent les tablettes des Chanteroels, l’ouvrage a été réalisé en mai 2006 pour la chapelle de Puits d’Ambroise, près le village des Chanteroels.

Fragments de tablettes

Bibliothèque Humaniste de Sélestat : En mars et avril 2002, quelques fragments de tablettes furent présentés au public au milieu de manuscrits anciens et autres incunables confiés à la conservation de cette prestigieuse institution.

Le Manuscrit apocryphe

Mis sous scellé au Cloître des Dominicains de Colmar, l’ouvrage semble plus appartenir à l’environnement des icônes urbaines actuelles, qu’à une écriture ancienne que, malgré de nombreuses tentatives, personne encore n’a été à même de dater et de décrypter. Comment ne pas être frappé par la proximité visuelle entre ces iconotextes et les pictogrammes sophistiqués de la signalétique contemporaine ?

Zhou Jinde – Les apographies

Alors que la justesse n’implique en rien la beauté, le « beau » n’existe que par rapport au « juste ».

Pour créer les vitraux de la Chapelle de Puits d’Ambroise, Zhou Jinde s’est inspiré des tablettes des Chanteroels. Dans un premier temps, il a utilisé un système de radiographie qu’il appelle « apographie ». Puis, avec l’aide du laboratoire des systèmes photoniques de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et la haute technicité d’un industriel français, il a transposé ces « esquisses » sur des feuilles de verre, assemblées sous vide.

Paroles de pierre

Au-delà même de la volonté précise de celui qui l’a émis, le message dépend d’abord de notre faculté à l’appréhender et à recevoir son intention.

En raison de leur graphisme et de leur mode de compréhension, les écritures présentées ici sont peut-être la projection insoupçonnée échappée des mémoires humanoïdes de nos ordinateurs : S.M.S., smyley et autres texto(s). A quels déserts appartiennent elles ? à ceux de nos banlieues saturées de tags ? où celui, immense, sur lequel souffle l’Harmattan ? (avec l’aimable collaboration de Fatiha Sahali et Abdel Krim Ayoub).